Bonjour à tous ! Nous sommes des fruits tropicaux largement cultivés au Vietnam, notamment dans le Sud et dans les montagnes du Nord. Notre apparence évoque un dragon aux écailles flamboyantes, notre cœur est doux, sucré, parsemé de petites graines noires. Alors, pouvez-vous deviner qui nous sommes ?
Ouiii… On nous appelle pitaya – fruit du dragon en français, ou plus affectueusement thanh long au Vietnam – le « dragon vert » des vergers tropicaux.
Étroitement liés à l’agriculture vietnamienne, nous voyageons désormais aux quatre coins du monde. Et pourtant, c’est ici, au cœur du Vietnam, que vous pouvez nous découvrir dans toute notre fraîcheur, à un prix étonnamment doux. Alors, prêts à suivre notre histoire ? Alors, On commence!
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ToggleNotre histoire commence au Vietnam….
Oui, c’est ici, au Vietnam, que nous avons grandi. Grâce à des conditions climatiques favorables et à un environnement propice, nous poussons facilement et nous épanouissons pleinement. Chaque année, plus d’un million de tonnes de nos semblables – blancs, rouges, parfois même jaunes – prennent le chemin de l’exportation. De la Chine à l’Union européenne, en passant par la Corée du Sud, le Japon ou les États-Unis, nous portons avec nous les parfums et les couleurs du Vietnam.

C’est dans les provinces méridionales comme Bình Thuận, Long An ou Tien Giang que nous poussons en abondance. Et Bình Thuận, qu’on surnomme la capitale du pitaya, nous a vus fleurir sur des dizaines de milliers d’hectares, bercés par le soleil et le vent de la mer. En outre, on nous trouve aussi dans les terres montagneuses du Nord – à Lào Cai, Sơn La ou Yên Bái – où de nouveaux agriculteurs pleins d’espoir nous accueillent et prennent soin de nous avec passion. Grâce à leur savoir-faire et à la fraîcheur du climat, nous y développons une autre facette de notre personnalité, tout aussi savoureuse.

Les différentes variétés de pitaya
Dans la famille des fruits du dragon, nous sommes trois frères. Moi, je suis le pitaya à chair blanche et peau rouge – les plus traditionnels et les aînés de la famille. Nos frères, qui nous suivent, sont tout aussi uniques : le pitaya à chair rouge et peau rouge, plus audacieux et intense, et le pitaya à chair blanche et peau jaune, plus rare mais aussi délicieux.
Parmi les trois variétés, la plus répandue est celle à chair blanche et à peau rouge, cultivée principalement à Bình Thuận. Doux, légèrement sucré, avec une pointe d’acidité, il est le compagnon idéal des petits déjeuners vietnamiens.

Le pitaya rouge à chair rouge, souvent cultivé à Long An ou Tiền Giang, est plus sucré, plus vif. On le retrouve dans les jus colorés, les desserts glacés ou tout simplement dégusté nature.

Quant à notre frère jaune à chair blanche, il est délicat, peu acide, très sucré – souvent planté pour l’exportation et un favori des marchés japonais et coréens. On le retrouve parfois dans les hautes terres du Nord.

Au Vietnam, notre pitaya ne se déguste pas uniquement frais ou jus. Il entre aussi dans la composition de nombreuses recettes locales : confitures artisanales, smoothies colorés, voire même l’alcool. Dans certaines régions, on le transforme aussi en pain ou en nouilles instantanées – un bel exemple de créativité culinaire vietnamienne.
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Techniques de culture du pitaya
Nous sommes faciles à cultiver. Notre histoire commence avec des poteaux en béton solides qui nous soutiennent dès notre naissance. Nous sommes délicatement attachés à ces structures pour grandir droits et forts.
Dès que nos jeunes rameaux apparaissent, les agriculteurs nous aider à une taille méticuleuse. Ils ne gardent que les bourgeons les plus vigoureux pour favoriser la croissance des fruits de meilleure qualité. Cela permet à notre plante de concentrer son énergie sur les parties les plus prometteuses.
Quand les fleurs commencent à éclore, on retire délicatement les filaments floraux superflus – appelés « râu » en vietnamien – afin de protéger les jeunes bourgeons et améliorer la pollinisation. Ce geste délicat permet aussi de réduire les maladies et d’assurer une belle fructification.

En dehors de la saison naturelle, les agriculteurs vietnamiennes utilisent une méthode astucieuse : ils allument des lampes pendant la nuit autour des plantations pendant une vingtaine de jours. Résultat ? On peut produire du thanh long même hors saison.
Pendant la période de culture, les agriculteurs utilisent souvent un petit bâton en bois pour taper doucement sur les tiges en béton qui soutiennent les cactus de fruit du dragon. Ce geste régulier vise à faire fuir les colonies de fourmis qui pourraient s’installer à la base des plantes. Parce que certaines espèces de fourmis transportent des parasites ou protègent des pucerons, ce qui peut affecter la qualité des fruits. Bien que simple, cette technique demande de la persévérance et une attention quotidienne. Il ne suffit pas de le faire une fois : il faut le répéter souvent pour garantir des fruits sains et savoureux.
Nous mûrissons lentement, passant du vert au rouge éclatant, et quand notre peau devient souple, notre chair juteuse et douce est prête à être dégustée – avec ses petites graines noires croquantes et comestibles. Chaque fruit pèse entre 300 et 600 grammes – parfois même plus d’un kilo.

Mais la route n’est pas toujours facile…
La saison des pluies au Vietnam représente un véritable défi, tant pour nous que pour les agriculteurs. Lorsque les pluies sont trop abondantes, l’eau peut s’infiltrer dans nos fleurs et nos troncs, provoquant notre pourrissement. C’est pourquoi les planteurs doivent redoubler d’efforts pour nous protéger durant cette période difficile.
Chaque matin, à la saison des pluies, les agriculteurs se lèvent aux aurores pour prendre soin de nos fleurs. À l’aide de bâches ou de liens élastiques, ils les couvrent minutieusement afin d’empêcher l’eau d’y pénétrer. Ce travail de précision exige beaucoup de temps et de patience, car les protections doivent être changées régulièrement. Une simple négligence peut compromettre la qualité de nos fruits, qui ne seraient alors ni beaux ni savoureux.
En saison sèche, nous devons affronter de fortes vagues de chaleur. Pour éviter que nous ne brûlions sous le soleil, les agriculteurs nous arrosent fréquemment et nous offrent de l’ombre à l’aide de treillis ou de toitures protectrices. Ces gestes essentiels nous permettent de croître harmonieusement, sans flétrir ni perdre notre vitalité.
Malgré tous ces défis, c’est grâce à la persévérance, à la rigueur et aux soins attentifs des agriculteurs que nous pouvons grandir et offrir des fruits du dragon à la chair juteuse et délicieuse.
Saison idéale pour la dégustation
Au Vietnam, nous sommes présents presque toute l’année, mais deux grandes périodes rythment notre développement :
– De mai à août, c’est notre saison naturelle : notre goût est alors le plus authentique et notre chair, pleine de soleil.
– D’octobre à décembre, c’est notre saison hors saison : grâce à l’éclairage artificiel, nous continuons de fleurir et d’être récoltés avec une qualité constante.
Chaque saison vous révèle une facette unique de notre saveur. Alors, laissez-vous tenter dès que l’occasion se présente !

Et si vous avez la chance de voyager à Bình Thuận en été, vous serez émerveillé par l’immensité des champs rougeoyants lorsque nous entrons en pleine récolte. L’air y est embaumé d’un doux parfum, les rires des agriculteurs résonnent dans les vergers, et les charrettes débordantes de fruits mûrs composent un tableau vivant et inoubliable.
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Combien coûte 1 kg de pitaya au Vietnam ?
Lors de votre voyage au Vietnam, vous serez probablement surpris par le prix abordable et la qualité exceptionnelle de notre pitaya. Actuellement, le prix du pitaya à chair blanche de catégorie sélectionnée varie entre 20 000 et 25 000 VND le kilo, soit environ 0,75 à 0,95 euro. En revanche, le pitaya à chair rouge, plus rare et recherché pour sa couleur intense et sa saveur marquée, peut atteindre jusqu’à 45 000 VND/kg, soit environ 1,70 euro.
Type de pitaya | Région de culture principale | Saison | Prix indicatif |
Chair blanche, peau rouge | Bình Thuận | Mai – Août | 20 000 – 25 000 VND/kg |
Chair rouge, peau rouge | Long An, Tiền Giang | Juin – Septembre | 35 000 – 45 000 VND/kg |
Chair blanche, peau jaune | Sơn La, Yên Bái | Juillet – Octobre | 40 000 – 50 000 VND/kg |
Ce prix reste largement inférieur à celui du pitaya en France, n’est-ce pas ? Importé majoritairement d’Amérique latine ou d’Asie, son prix peut varier entre 8 et 15 euros le kilo, selon la variété et le distributeur. Ainsi, en tant que voyageur au Vietnam, vous pourrez savourer ce fruit délicieux, frais et naturellement sucré à un prix incroyablement compétitif. Que vous le dégustiez sur un marché local ou dans un restaurant haut de gamme, le pitaya vietnamien vous offrira un excellent rapport qualité-prix. Vous pourrez vous régaler à volonté sans vous ruiner, tout en découvrant le savoir-faire agricole unique du Vietnam.
Hieu Tuyen (Aucoeurvietnam – Agence de voyage locale au vietnam)