Si vous pensez tout connaître des fruits tropicaux, préparez vos papilles à une révision complète ! Le Vietnam n’est pas seulement un pays de phở et de bánh mì, c’est aussi une symphonie enflammée de « fruits exotiques rouges » exotiques et uniques. Moi – quelqu’un qui les a goûtés et qui est totalement conquis – je souhaite vous présenter ces joyaux :
Fruit du dragon rouge
En tête de notre liste des « fruits rouges exotiques » vietnamiens, trône le magnifique Fruit du Dragon (Thanh Long), avec ses écailles rouges et vertes flamboyantes et sa forme unique. Ce fruit est massivement cultivé dans le Sud du Vietnam, notamment dans les provinces ensoleillées de Bình Thuận et Long An, où les rangées de cactus poussent à perte de vue.
Traditionnellement, le Vietnam produisait la variété à chair blanche (goût plus discret), mais c’est la variété à chair rouge rubis (créée plus récemment par hybridation) qui est désormais la chouchou des Vietnamiens pour sa douceur et sa couleur intense. Que ce soit en salade, en smoothie ou simplement coupé en dés pour une pause rafraîchissante, le Thanh Long est incroyablement polyvalent. Et voici un conseil crucial : ces petites graines noires sont comestibles et contribuent au croquant du fruit ! Surtout, ne perdez pas votre temps à essayer de les enlever une par une ! C’est cette texture, à la fois juteuse et craquante, qui rend le Thanh Long si satisfaisant.

Ramboutan
Le Ramboutan est l’un des fruits exotiques rouges les plus reconnaissables d’Asie, mais saviez-vous qu’il existe une multitude de variétés au Vietnam, offrant chacune des nuances de goût différentes ? Si vous êtes novice, il peut être difficile de s’y retrouver entre les variétés sucrées, acidulées ou simplement juteuses.
C’est là que l’expérience du marché entre en jeu, surtout dans le Delta du Mékong. Pour savourer pleinement et ne pas vous tromper, voici mon conseil : n’hésitez jamais à demander à la vendeuse si vous pouvez en goûter un ! (« Tôi có thể thử một quả không ? » en vietnamien, vous pouvez utiliser Google Traduction pour apprendre comment le dire). Les gens du Sud sont incroyablement généreux et accueillants. Elles vous donneront une petite grappe à déguster avec le sourire.
Une fois que vous avez trouvé votre variété préférée – celle dont la chair est bien ferme, juteuse et avec le parfait équilibre sucré – alors vous achetez pour soutenir leur étal. C’est ça, la culture chill du commerce dans le Sud du Vietnam : une confiance et une générosité qui rendent l’expérience d’achat aussi douce que le fruit lui-même. C’est bien plus qu’une simple transaction !

Goyave à chair rouge
La Goyave (Ổi) est l’un des fruits les plus populaires et les plus abordables au Vietnam – vous en trouverez partout pour l’équivalent de deux euros le kilo, un vrai plaisir bon marché ! Notre star ici, c’est la Goyave à chair rouge (Ổi Ruột Đỏ).
Ne vous fiez pas à sa peau extérieure, souvent verte ; lorsque vous la coupez, elle révèle une chair couleur rose rubis ou rouge saumon absolument magnifique. Elle est plus aromatique et légèrement plus sucrée que sa cousine, la Goyave à chair blanc.
Pour en profiter au maximum, le secret est dans la méthode! Oubliez la découpe en quartiers sophistiquée : l’expérience la plus street food, la plus authentique et la plus jouissive est de croquer directement dans le fruit (après l’avoir lavé, bien sûr !). Ce geste un peu « brut » décuple le plaisir du croquant. Et bien sûr, vous devez absolument la tremper généreusement dans le Muối Tôm (le sel au piment) : c’est ce mélange de croquant, de fraîcheur, de piquant et de salé qui crée cette saveur si addictive que les Vietnamiens adorent.

Acérola
Le Sơ Ri, ou Acérola, est un petit trésor qui me rend nostalgique, car il est malheureusement plus difficile à trouver aujourd’hui, même si on le rencontre historiquement dans le Sud et le Delta du Mékong. Si vous le croisez, saisissez votre chance !
Ce qui est amusant, c’est son apparence : on le surnomme souvent la « fausse cerise » ou la « mini-cerise » du Vietnam, car elle lui ressemble beaucoup par sa couleur rouge vif. Mais si vous regardez de près, le Sơ Ri possède de légères côtes (lignes) qui le rapprochent visuellement d’un tout petit carambole (étoile), mais en miniature et arrondi.
Comparé à la cerise européenne, le Sơ Ri est beaucoup moins sucré et nettement plus acidulé. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est célèbre : il est blindé de Vitamine C ! Il est rarement consommé tel quel en dessert. On le préfère pilé avec de la glace ou transformé en jus très frais. C’est le coup de fouet acidulé parfait pour se réveiller sous la chaleur tropicale, une saveur d’enfance que l’on retrouve avec joie dans les marchés.

Litchi
Quand on parle de « fruit exotique rouge », le Litchi est souvent en tête de liste à travers le monde. Mais laissez-moi vous dire que le Vải Thiều vietnamien, c’est une autre dimension ! Ce n’est pas juste un fruit ; c’est le signal que l’été est officiellement arrivé au Vietnam.
Pour moi, la saison des litchis est magique. L’air, même en ville, semble s’imprégner de ce parfum floral et sucré, annonçant la récolte. Visuellement, ces petites boules rouges-rosées, avec leur peau rugueuse, sont adorables.
Mais c’est le goût qui est spectaculaire. Oubliez les litchis en conserve ! Le Vải Thiều frais a une chair blanc nacré, incroyablement croquante et qui déborde d’un jus sucré comme du miel. Il y a une profondeur et une intensité aromatique qui le rendent unique. Le secret pour le déguster ? Le manger très frais, presque glacé, ou le transformer en un thé glacé, pour capturer cette douceur tropicale avant qu’elle ne disparaisse.

Prune acide du Nord
Si vous avez goûté le Litchi pour sa douceur, préparez-vous au challenge avec le Mận classique du Nord ! C’est le fruit emblématique des hautes montagnes du Vietnam, cultivé principalement dans des provinces comme Sơn La et Lào Cai (où se trouve Sapa).
La saison pour trouver ces petites merveilles, à la peau rouge-violette et tendue, c’est généralement entre Avril et Juin.

Ce qui est fun avec le Mận, c’est qu’on a plusieurs façons de le déguster :
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Le Mận « Précoce » (le Croquant) : Quand il est tout juste cueilli, il est super croquant mais très acide ! Franchement, ça pique un peu, mais c’est l’expérience à faire. Si vous êtes courageux, vous pouvez le manger à ce stade, mais ça peut être un peu fade si l’acidité prend le dessus.
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Le Mận « Mûr » (le Moelleux) : Si vous attendez qu’il soit bien mûr, il devient sucré mais perd malheureusement une grande partie de son fameux croquant.
Quelle que soit sa maturité, le secret absolu pour le savourer, c’est l’accompagnement ! Il faut absolument le tremper dans le Muối Ớt Tây Bắc (sel au piment du Nord-Ouest) qui contient souvent du Mắc Khén (un poivre local). La combinaison entre l’acidité franche du fruit, le piquant du piment et le salé crée une explosion en bouche. C’est ça, le vrai goût des montagnes vietnamiennes !
Prune d’Asie
Attention à ne pas confondre ! Après le Mận du Nord (la Prune acide), laissez-moi vous parler du Mận Roi du Sud (la Pomme Rose). C’est le fruit star du Delta du Mékong, trop bon.
Visuellement, il a une forme de cloche adorable et une peau rose-rouge très brillante, gorgée d’eau. Côté saveur, on est loin du piquant et pas acide ! Le Mận Roi est surtout apprécié pour son côté ultra-croquant et sa chair très hydratée. Il est doucement sucré et tellement rafraîchissant que vous l’entendrez craquer sous la dent à chaque bouchée.
Le secret de nos vietnamiens, c’est de l’associer au sel au piment (muối ớt) : ce contraste entre le croquant frais et la touche salée-piquante est une sensation typiquement vietnamienne. C’est le petit plaisir local qu’on achète au bord de la route, pour se désaltérer et se faire plaisir sans chichis, après une longue journée au soleil !

Grenade
Je sais, la Grenade, ce n’est pas le fruit le plus exotique du Vietnam à la base, on la trouve partout ! MAIS je vous assure que celle qui pousse sous ce soleil tropical a quelque chose de différent. Une fois ouverte, les graines sont d’un rouge rubis tellement intense que ça fait des étincelles ! Côté goût, c’est l’équilibre parfait : juste ce qu’il faut de sucre, juste ce qu’il faut d’acide pour vous réveiller les papilles. Elles sont hyper juteuses, un régal.
En Europe, on la met souvent dans nos salades d’hiver, n’est-ce pas ? Oubliez ça un instant ! Ici, on a une approche plus directe : le jus de grenade pur. Le fruit est pressé minute, et ça donne une boisson d’un rouge intense, super frais. C’est le coup de boost idéal : blindée de vitamine C, et surtout, zéro sucre ajouté (bye bye les jus du supermarché !). C’est le moyen le plus simple et le plus chill de faire le plein d’énergie en mode vietnamien.

Pomelo rose
Continue dans la liste des fruits exotiques rouges, Pomelo Rose est un fruit emblématique du Sud, notamment un produit phare des provinces du Delta du Mékong (comme Bến Tre ou Tiền Giang).
Le pomelo est impressionnant par sa taille, pesant souvent 2 kilos ou plus (soit environ 40 000 VND le kilo, l’équivalent de 2 euros). Si vous le voulez vraiment bon et bien ferme, il vaut mieux en choisir un d’au moins 3 kilos

Sa chair rose est à la fois juteuse et douce, avec cette légère amertume si caractéristique qui le rend incroyablement rafraîchissant. On l’aime pressé en jus ou consommé directement.
Mais son rôle ne s’arrête pas à la cuisine. Le Bưởi est un fruit spécial, largement choisi pour les offrandes et le culte sur les autels vietnamiens. Sa forme ronde et sa robustesse symbolisent la plénitude, la prospérité et la bonne fortune pour la famille. C’est le fruit qui combine à la fois le plaisir du palais et une profonde signification spirituelle et culturelle.
Salak
On ne peut pas manquer le Salak – un fruit exotique rouge du vietnam tres emblématique.
Le Mây, souvent surnommé le Fruit Serpent (Snake Fruit) à cause de sa peau écailleuse et marron-rouge, est un vrai mystère. C’est un fruit qui ne se trouve pas toute l’année : il n’apparaît que durant quelques mois, typiquement de juin à septembre. Il faut donc être chanceux pour le croiser ! Attention cependant : soyez prudent en le manipulant, car les petites écailles peuvent être légèrement piquantes !
Une fois que vous avez pelé cette peau surprenante, la chair jaune pâle se révèle. Côté saveur, mais le goût varie du doucement sucré au légèrement acidulé, avec des notes qui rappellent parfois l’ananas ou la poire. C’est un fruit à déguster lentement, pour en décoder la complexité. En son centre, vous trouverez un gros noyau, lisse et brun foncé, qu’il faut bien sûr jeter. On ne mange que la chair !

Papaye
Il ne faut jamais oublier la Papaye (Đu Đủ), un fruit peut-être moins « rouge » que les autres, mais absolument essentiel à la culture culinaire vietnamienne, et dont la chair prend une belle couleur orangée rouge une fois mûre.
La façon la plus chill de la déguster est en dessert : on appelle ça le « Đu Đủ Sữa » (Papaye au lait concentré). La papaye est coupée en petits morceaux et servie avec de la glace pilée et du lait concentré – c’est frais, doux, et incroyablement réconfortant.
Mais ce qui rend la papaye unique ici, c’est sa polyvalence. Au-delà du dessert, la papaye est utilisée comme légume. Pour cela, on choisit des fruits qui sont « hườm » (mi-mûrs, donc encore fermes et non complètement mous). On la cuisine souvent en soupe (canh), mijotée avec des côtes de porc ou du poulet. Cela donne un bouillon doux, légèrement sucré et très nutritif.

Kaki/Plaqueminier
Hồng Trứng (Kaki/Plaqueminier), un fruit typique à Dalat, et que l’on trouve particulièrement lors des mois d’automne et de début d’hiver, souvent associé à la période de la Fête de la Mi-Automne (Tết Trung Thu).
Ce fruit est reconnaissable à sa forme ronde ou légèrement oblongue, ressemblant à un « œuf » (trứng). Sa beauté réside dans sa chair orange intense et sa texture. Quand il est parfaitement mûr, le Hồng Trứng n’est plus croquant, mais devient incroyablement velouté et crémeux. Sa saveur est très douce, riche et réconfortante, rappelant un peu un mélange de miel et de datte.
Et pour le manger facilement ? C’est tout simple ! Pour une dégustation rapide, utilisez la main pour fendir le fruit directement à partir du pédoncule, comme si vous ouvriez une orange. Vous n’avez plus qu’à déguster la chair crémeuse à la cuillère ou directement. N’oubliez pas d’enlever et de jeter la partie blanche et dure qui se trouve au centre !

Pêche velue
Enfin, pour finir sur une touche de fraîcheur montagnarde, il faut absolument mentionner le Đào Lông, ou la Pêche Velue (Pêche de Sapa). Ces fruits, cultivés dans les provinces du Nord comme Lào Cai, sont un plaisir à part.
Contrairement aux pêches géantes que l’on trouve parfois ailleurs, le Đào Lông est plus petit, mais sa peau velue, rouge et rosée est magnifique. Ce qui le rend unique, c’est son goût franc : il est naturellement acidulé (avec juste un peu de sucre pour l’équilibre), très juteux et possède un parfum délicat d’herbes et de fraîcheur des sommets.
Pour le savourer à la vietnamienne, c’est simple : on le mange croquant, et on l’assaisonne d’une touche de sel au piment (muối ớt). Ce mélange entre le froid, l’acide et le piquant est un délice revigorant qui vous transporte instantanément dans les paysages brumeux et frais des montagnes du Vietnam.

Nos derniers mots,
Rappelez-vous, au Vietnam, les fruits ne sont pas seulement faits pour être mangés, ils sont faits pour vous faire ressentir la culture ! N’hésitez pas à vous arrêter devant un étal de rue et à demander au vendeur comment choisir le meilleur fruit. Laissez la couleur rouge flamboyante et le goût unique de ces fruits raconter leur propre histoire sur cette terre tropicale. Osez essayer !
Hieu Tuyen (Aucoeurvietnam – Agence de voyage locale au Vietnam)













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